Les « publics » en formation :
de qui parle-t-on ?
13,00 € – 15,00 €
Sous couvert de personnalisation, toute catégorisation peut se transformer en processus d’enfermement. Les personnes sont rangées, l’air de rien, dans des cases qui apparaissent non plus comme des constructions sociales mais comme des choses concrètes. Des tiroirs étiquetés. Chacun l’a éprouvé dans sa vie quotidienne en fonction de catégories d’appartenance plus ou moins objectives : niveau de connaissance, âge, santé, situation… On a tendance très régulièrement à parler de décrocheurs plutôt que de décrochage, d’invisibles plutôt que de mécanisme de repli. Les mots ont un sens. La catégorisation focalise sur l’état plus que sur le processus. Les liens entre catégorisation et assignation sont en question. Que révèlent-ils ? Comment sortir des cases ?
Le propos de cet article est d’étudier la part des publics dans les rapports du comité scientifique du Plan d’investissement dans les compétences. On observe une extension du public-cible sur la période de mise en œuvre du PIC, au risque de la dilution de la catégorie de « publics prioritaires ». On constate également une augmentation significative du taux d’accès à la formation des « publics PIC » (du même ordre néanmoins que celle des autres publics). Enfin, on n’enregistre pas de développement d’ingénieries pédagogiques faisant une place particulière aux « publics » dans la construction même des dispositifs de formation.
Entre 2003 et 2023, dans un environnement de la formation professionnelles continue ayant fortement évolué, l’accès des femmes à une formation sanctionnée par un titre professionnel du ministère du Travail s’est fortement accru. Les femmes obtiennent ainsi 40 % des titres professionnels décernés en 2023 alors qu’elles n’en représentaient qu’un quart il y a vingt ans. Cet accroissement a cependant maintenu une forte ségrégation des femmes dans les spécialités des services, même si celle-ci diminue quelque peu depuis ces dix dernières années.
L’AFPA Grand Est est régulièrement engagée dans des projets européens afin de faciliter les échanges entre homologues voisins. Il apparaît ainsi que malgré la diversité des systèmes de formation professionnelle, les organismes de formation partenaires font tous face à des enjeux communs. L’un d’eux concerne les publics accueillis et leur besoins croissants. Les auteurs proposent de comparer les systèmes français et allemand de formation afin de mieux comprendre comment chaque pays adapte ses dispositifs aux besoins de ses publics.
Comment les formateurs et formatrices de l’AFPA forment-ils les futurs professionnels de l’insertion et de la formation à l’identification des spécificités des publics et à la gestion de l’hétérogénéité, dans un contexte influencé par les politiques publiques et les évolutions sociétales ? Cette étude, qui combine enquête quantitative et entretiens, révèle l’engagement des formateurs, ainsi que des pratiques auto-initiées et le recours aux pédagogies actives. Elle s’interroge également sur les effets de la catégorisation, entre gestion pédagogique adaptée et risque de renforcement de l’exclusion sociale.
Les formations aux compétences-clés s’adressent à des publics identifiés comme fragiles dans les catégories de l’action publique. En effet, les programmes instaurés dans ce contexte mettent l’accent sur la remise à niveau des savoirs de base et la réinsertion des personnes éloignées de l’emploi, peu qualifiées. À l’aide d’une enquête qualitative, cette contribution analyse ainsi la façon dont se considèrent les publics de ces formations et la représentation que leurs formateurs et formatrices en ont.
Depuis 2016, le Centre de ressources « Illettrisme et maîtrise de la langue » œuvre à la lutte contre l’illettrisme en Ile-de-France. Cet article explore les difficultés rencontrées par les publics concernés, leurs demandes, leurs besoins, et des réponses possibles. Il propose une investigation en trois volets : portraits issus de la littérature, analyse des données issues de la pratique, nouvelles perspectives sur les personnes en situation d’illettrisme, leurs aidants, et évolution des dispositifs d’accompagnement.
Cette contribution mobilise l’outillage conceptuel d’une démarche dite « dispositive ». Il s’agit d’éclairer et de documenter le rôle qu’ont joué des destinataires dans la conception et l’évolution de deux dispositifs fréquentés par une population que les institutions européennes qualifient volontiers avec l’expression NEET (not in education, employment or training, sans emploi, ni études ni formation).
Cet article envisage l’accompagnement des jeunes sans emploi, ni études ni formation, dans le cadre du « contrat engagement jeune » (CEJ) à travers un atelier d’expression orale mené au sein d’une mission locale. Les évaluations réalisées par les jeunes mettent en évidence les méthodes pédagogiques interactives et expérientielles qui contribuent à l’apprentissage de compétences sociales et professionnelles, au renforcement de la confiance en soi et au développement d’un sentiment d’efficacité personnelle. Des recommandations sont proposées pour optimiser ces dispositifs.
Cet article analyse la portée de la notion d’expérience apprenant dans la prise en compte des publics, il se situe dans le champ de la formation professionnelle continue des adultes en entreprise. Il étudie le cas de la co-élaboration d’une grille de qualification de cette expérience au sein d’une université d’entreprise. Il s’agit, dès l’ingénierie des dispositifs, de mettre en œuvre une conception centrée sur l’expérience vécue de son public grâce à un outil méthodologique, fruit à la fois de pratiques et de connaissances scientifiques sur la formation des adultes.
Deux enquêtes complémentaires menées en 2010 et 2019 interrogent le rapport à la formation de deux groupes contrastés : des adultes éloignés de l’emploi, peu ou non diplômés ; des adultes achevant un master en formation professionnelle et de jeunes docteurs ou doctorants. Bien qu’ils aient choisi leur formation, les membres de ces deux groupes présentent une méfiance à l’égard des études et de la formation. À travers leurs représentations se profile un rapport conflictuel entre le monde du travail vécu ou subjectivé, le monde des études et le monde des souhaits pour soi et la société.
Le dispositif « Détours créatifs » vise à accompagner les participants vers des trajectoires professionnelles en adéquation avec leurs aspirations. Il combine des emplois « alimentaires » avec des activités de développement de compétences, de construction de projets professionnels, de validation d’acquis et de qualification. L’expérimentation repose sur des « détours » (activités culturelles, sportives ou sociétales) destinés à renforcer l’autonomie sociale et à favoriser son transfert dans la sphère professionnelle. Les auteures s’intéressent à la conception de ce dispositif à travers les leviers capacitants mobilisés pour accompagner les bénéficiaires, ainsi qu’à l’évaluation des effets des activités proposées sur la remobilisation vers l’emploi, le sentiment d’efficacité personnelle, l’estime de soi et la satisfaction globale.
L’objectif du parcours « Hébergement, orientation, parcours vers l’emploi » est de proposer un accompagnement pour les réfugiés afin de favoriser leur autonomie tout en apportant une réponse aux entreprises qui peinent à embaucher, notamment dans les secteurs en tension. D’une durée de huit mois, mis en œuvre par l’AFPA, ce parcours est proposé aux bénéficiaires d’une protection internationale, avec une priorité aux personnes isolées et aux moins de 25 ans qui doivent néanmoins avoir atteint le niveau A1 en français selon le cadre européen de référence pour les langues. Dans quelles mesures ce programme favorise-t-il l’inclusion des apprenants réfugiés par une posture de praticien réflexif dont les capabilités individuelles et collectives renforceraient l’empowerment ?
Former des professionnels citoyens
grâce à l’apprentissage.
14,00 €
2024-4
Les formations en santé.
21,50 € – 23,00 €
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
18,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
18,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €