2006-1
Analyses du travail et formation (2)
8,00 €
Catherine TEIGER, Marianne LACOMBLEZ
L’ergonomie et la transformation du travail et/ou des personnes. Permanences et évolutions (de 1980 à nos jours)
Les liens entre l’ergonomie, l’analyse du travail et la formation sont anciens et problématiques. À l’origine, en Europe, l’objectif de l’ergonomie étant de transformer le travail pour l’adapter à l’homme, ce nouveau paradigme impliquait de rompre avec les solutions antérieures : sélectionner et (trans)former la main-d’œuvre en vue de l’adapter au travail. Cet article retrace des évolutions dans les deux domaines qui ont constitué une préoccupation constante des ergonomes : formation à l’ergonomie (analyse du travail) des différents acteurs susceptibles d’agir également pour transformer le travail ; enrichissement de la formation professionnelle par une analyse ergonomique du travail préalable. Les auteurs montrent comment des approches actuelles innovantes de ces questions, qui débordent les frontières traditionnelles de l’ergonomie, tentent de réconcilier les deux objectifs et insistent sur les conditions nécessaires à la mise en oeuvre efficace de telles pratiques de trans-formation du travail et des personnes.
Jacques LEPLAT
Les contextes en formation
Après avoir défini quelques notions de base et leur articulation, cet article envisage deux manières de considérer le contexte par rapport à la formation. Dans la première, « le contexte dans la formation », l’auteur examine comment la formation, dans son élaboration et son exécution, traite le contexte de l’activité à laquelle elle prépare. Dans la seconde, « le contexte de la formation », il examine comment la formation se situe dans le contexte où elle est réalisée et comment elle s’articule à d’autres types d’interventions, notamment à l’ergonomie. La conclusion essaie de dégager quelques conséquences de ces analyses.
Alessandra RÈ
Apprendre des erreurs, apprendre du quotidien : deux approches actuelles pour une analyse collective de l’activité
Quelles modalités la communauté scientifique propose-t-elle aux professionnels pour les aider à orienter leur réflexion sur leurs propres activités ? L’auteur traite cette question à partir de l’usage des erreurs dans la construction des apprentissages, puis à partir des pratiques quotidiennes, pour tenter, in fine, de comparer les contributions respectives de ces dynamiques au développement professionnel.
Pascal BÉGUIN
Une approche opérative de la simulation
Cet article tente la synthèse d’un dialogue interdisciplinaire entre la didactique dynamique des apprentissages (et non sur ses formes instituées, qui sont très différentes dans la formation et la conception). Après avoir montré l’enjeu des apprentissages dans la conception, il propose une distinction entre deux approches de la simulation : une approche figurative et une approche opérative. Prenant le parti de cette seconde approche, il met l’accent sur trois invariants des situations de simulation : la simulation n’est pas une copie d’un réel déjà là, elle est au contraire l’instrument qui permet de l’objectiver ; les situations de simulation sont des dispositifs d’échanges entre acteurs ; les simulations doivent être conduites pour faciliter un retour réflexif sur l’action.
Anne-Catherine OUDART
L’écriture comme travail : regard du didacticien
L’article présente quelques analyses issues d’une formation-action menée pendant six ans dans une entreprise de vente par correspondance qui souhaitait faire évoluer les pratiques d’écriture de son service clientèle. Afin de répondre à cette demande de formation, l’auteur a observé la tâche des professionnels d’un service de réclamation à partir de trois questions principales : comment les professionnels s’y prennent- ils pour effectuer leur activité d’écriture ? A quelles difficultés cognitives et affectives sont-ils confrontés ? Comment les surmontent-ils ? Il s’agit ici de mettre en évidence les matériaux professionnels et les résultats des observations en situation qui ont permis de relier l’analyse du travail et la dimension formation.
Grégory MUNOZ
Filiations et ruptures en didactique professionnelle
La didactique professionnelle s’est constituée à travers des filiations et des ruptures envers ses sciences parentes, notamment la didactique des disciplines. Une intervention en centre de formation professionnelle en alternance donne l’opportunité de comparer les deux types d’approches, et notamment de voir en quoi les limites de l’une appellent à la complémentarité de l’autre, afin de mieux distinguer les spécificités apportées par la didactique professionnelle, particulièrement en matière
d’intervention.
Marta SANTOS, Marianne LACOMBLEZ
Evaluation de pratiques de formation à partir d’un référentiel théorique
Cet article a pour but de suggérer un mode d’évaluation d’action de formation à partir d’un cadre théorique fournissant des atouts à une analyse attentive des pratiques telles qu’elles existent, en identifiant aussi bien leurs potentialités que leurs points critiques. L’action de formation présentée ici a pour objectif la préparation de salariés à l’introduction d’un nouvel outil informatique, conçu de façon à assouplir les processus de gestion d’un magasin de papier. C’est la raison pour laquelle les auteures considèrent qu’il est pertinent de recourir à la grille de lecture proposée par Rabardel concernant les activités avec instruments.
Georges MICHEL, Daniel MELLET-D’HUART
Didactique professionnelle et conception d’environnements virtuels pour l’apprentissage
Cet article porte sur les apprentissages professionnels complexes et les instruments à utiliser afin d’apporter une aide adaptée à l’apprenant. La didactique professionnelle permet de mettre au jour les savoirs de référence et les savoirs en acte efficaces nécessaires pour la formation. Ces savoirs vont aussi guider l’analyse du fonctionnement de l’apprenant en situation de formation, ou plus précisément l’analyse des dysfonctionnements pendant l’apprentissage. Cela permet l’acquisition de variables didactiques utiles pour la transposition didactique. Deux exemples sont fournis d’environnements virtuels pour l’apprentissage : l’un dans le domaine du soudage ; l’autre portant sur la formation à la conduite d’entretien.
Alain SAVOYANT
Tâche, activité et formation des actions de travail
L’auteur cherche à montrer que l’analyse du travail constitue un préalable utile pour la formation professionnelle sur trois plans. D’abord, à travers l’analyse de la tâche en termes d’action, elle est directement utilisable pour définir des objectifs de formation. Ensuite, en prenant en compte les savoirs comme déterminant les pratiques de travail, elle conduit à définir la « structure conceptuelle de la situation » et les « bases d’orientation » des actions, qui contribuent à concevoir des situations de formation pertinentes. Enfin, à travers une analyse de l’activité qui distingue l’élaboration et l’assimilation de l’action, elle conduit à définir quelques conditions de la formation et du développement des actions de travail que la formation pourrait prendre en compte.
Philippe ASTIER
Actions de formation, rencontres d’activités
Les pratiques de formation ont fréquemment recours à différentes formes d’analyses du travail. L’auteur envisage trois modalités de leurs relations : l’analyse du travail en vue de la formation ; la formation par l’analyse de l’activité ; l’analyse des activités des acteurs des dispositifs institués. Il s’attache à tracer à la fois les perspectives ouvertes et les questions posées par ces relations croisées entre ces deux champs de pratiques et de recherche.
Mado MAILLEBOUIS, Corinne LESPESSAILLES
Analyses du travail, analyses de l’activité
Bibliographie.
Fabienne BEAUMELOU
2007-2013 : grandes manœuvres dans les fonds structurels. Nouveauté ou continuité ?
Michel GRANGEAT
Formation continue et développement des compétences des enseignants
Souad ZAOUANI–DENOUX
Itinéraire propre et itinéraire prescrit dans la gestion personnalisée de l’alternance
Sous l’emprise des trajectoires personnelles opérationalisées par les acquis expérientiels et formatifs, à l’itinéraire prescrit par un seul et même dispositif, chaque alternant pour se former, substitue un itinéraire qui lui est propre. L’auteur en a retrouvé la trace dans le discours de conducteurs de travaux en formation en alternance, à travers quatre ensembles de significations attribuées aux rapports spécifiques qu’ils entretiennent avec ce contexte commun. Le paradoxe de l’alternance, cet état qualifié par un changement d’état, pourrait bien être alors de permettre la transformation de l’assignation en autoconstruction.
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €