2017-4
Politiques de l’emploi et formation
12,00 €
Eric VERDIER : Comment rendre compte des changements qui affectent les systèmes nationaux de formation tout au long de la vie ? Entre cohérences structurelles et hybridation
Cet article passe en revue les différentes manières de développer des comparaisons internationales en matière de formation professionnelle, initiale ou continue. Nombre de typologies comparatives surestiment l’homogénéité des systèmes nationaux d’éducation et de formation au point d’être en difficulté pour rendre compte de leurs dynamiques de changement. En revanche, les approches en termes de régimes d’éducation et de formation (tout au long de la vie) avancent que ces systèmes relèvent non pas d’une logique sociétale unique et stable, mais d’une succession historique de compromis entre différentes conceptions politiques de l’éducation et de la formation, initiale et continue.
Jean-Louis DAYAN, Michèle TALLARD : La formation professionnelle au défi des parcours
Devenue objet incontournable des politiques d’emploi, la notion de parcours professionnel a conduit le système français de formation à renouveler ses modalités d’intervention, et déplacé son centre de gravité du diplôme vers l’employabilité et l’accompagnement des personnes. Loin d’être affecté à la marge, il s’en est trouvé transformé. L’éventail de ses finalités s’est resserré autour de l’accès à l’emploi, mais ses modalités se sont différenciées au point de déborder largement la formation stricto sensu. Cette transformation interroge l’objet formation lui-même, et ses liens avec la notion de capital humain.
Carole TUCHSZIRER : Formation professionnelle et parcours d’emploi : sécuriser les territoires
Conçu dans une période de plein emploi, le système de formation professionnelle adossé au contrat de travail n’était pas armé pour affronter la montée en puissance de situations transitionnelles qui alternent des états d’emploi et de chômage. Pourtant, sur les territoires, les acteurs locaux se sont organisés collectivement pour fabriquer des dispositifs susceptibles de sécuriser les parcours de salariés en difficulté, intervenant parfois aux marges de leur cadre légal pour y parvenir. Il est possible d’entrevoir dans ces bricolages locaux une préfiguration des réformes nationales qui se sont succédé depuis le milieu des années 2000 pour améliorer l’efficacité des dispositifs de formation. Si les réformes ont pu apprendre des territoires et des régions, il n’est pas certain que ces dernières aient gagné en lisibilité dans le système mis en place.
François AVENTUR : La formation des demandeurs d’emploi : objectifs, pratiques et évolutions
En France, la formation des demandeurs d’emploi devient un enjeu de plus en plus important dans les politiques actives du marché du travail. Un panorama des initiatives prises depuis le début des années 2000 au sein du service public de l’emploi montre qu’au-delà des changements d’échelle observés, des évolutions qualitatives se sont produites en matière de formation des chômeurs. Si l’approche adéquationniste continue à inspirer une part significative des programmes mis en œuvre, d’autres préoccupations sont présentes, liées notamment au souci de former les moins qualifiés et de prendre davantage la mesure des pratiques de recrutement dans les entreprises.
Benoît WILLAUME : Les titres professionnels : de la certification au métier
Le nombre de certifiés aux titres professionnels du ministère du Travail a connu un fort accroissement ces dernières années, au prix d’une offre concentrée sur un nombre restreint de titres pour la plupart issus du tertiaire. L’accès aux titres du BTP et de l’industrie s’en trouve réduit dans nombre de régions, alors même que l’accès à l’emploi des certifiés de ces spécialités est souvent supérieur. Le titre professionnel assure une bonne insertion dans l’emploi, avec des compétences d’autant mieux reconnues par les entreprises que les certifiés ont déjà acquis une expérience professionnelle.
Danielle KAISERGRUBER : Deux ou trois choses que l’on sait de la formation
L’article reprend quelques-unes des analyses les plus partagées du système de formation professionnelle français pour identifier les points de vigilance : le mot « formation » désigne de trop nombreuses pratiques hétérogènes ; une montée en compétence générale par la formation (continue, permanente, tout au long de la vie) est nécessaire comme le montrent le programme suédois Knowledge Lift ou l’exemple danois ; la voie de l’individualisation accompagnée des parcours doit être poursuivie mais la responsabilité des entreprises est essentielle pour assurer des dynamiques collectives et promouvoir des organisations du travail favorables aux apprentissages.
Paul SANTELMANN : La formation, une fonction supplétive des politiques d’emploi
Cette contribution retrace les étapes de la mobilisation de la formation par les politiques d’emploi dans un contexte de neutralisation des partenaires sociaux, pourtant gestionnaires de l’assurance-chômage et de la mutualisation des fonds de la formation professionnelle continue. Face au développement du chômage de masse et aux mutations du travail, la priorité donnée au système éducatif au détriment d’une réorientation de la formation des adultes a marqué un arbitrage défavorable à l’égard des salariés et des chômeurs peu qualifiés. L’article aborde les axes d’une nouvelle approche de l’usage de la formation au regard des enjeux de l’emploi.
Jean-Marie LUTTRINGER : Prévenir le risque d’obsolescence des connaissances. Que peut-on attendre du droit ?
L’approche juridique de la formation professionnelle des personnes à la recherche d’un emploi ne saurait être que systémique. L’auteur propose de l’aborder à partir du postulat selon lequel un risque spécifique – l’obsolescence des connaissances – auquel est exposée « toute personne », quel que soit son statut, peut et doit faire l’objet d’une prévention par la formation. Ce postulat conduit à considérer « la personne » comme sujet de droit, et non seulement comme un facteur de production au même titre que le capital ou l’énergie, comme c’est le cas de la théorie du « capital humain ». Le recours à la théorie du risque d’obsolescence des connaissances ouvre en conséquence des perspectives de réorganisation du cadre juridique de la formation professionnelle recentrée sur la personne, dans lequel la responsabilité juridique de chaque acteur est clarifiée.
Bernard GAZIER : Chômage et formation professionnelle : quels choix stratégiques ?
La priorité reconnue en France à un effort volontariste de formation des chômeurs peu qualifiés ouvre sur une variété de pratiques dont cet article examine la cohérence interne et externe. Il propose de distinguer deux stratégies : l’une de learnfare, l’autre de construction collective de l’employabilité.
Laurent DUCLOS : Mobiliser la formation et l’expérience pour l’emploi : à quelles conditions ?
Le faible effet des formations et des mesures d’accès à l’emploi, notamment celles dédiées aux personnes réputées éloignées du marché du travail, conduit à l’aggiornamento de nos stratégies d’accompagnement. Plus que la personne en tant que telle, ce sont les situations traversées qui devraient constituer, comme dans la norme de « travail sur autrui », la cible de l’accompagnement. En formation comme en insertion, l’accompagnement de l’expérience en situation s’efforce d’actualiser des potentiels qui intéressent le développement à la fois des apprentissages, des compétences et des opportunités d’emploi.
Martin RICHER : Emploi et formation à l’heure de la RSE : pour une employabilité socialement responsable
La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) connaît une mue depuis le début de la décennie : autrefois très périphérique des enjeux de l’entreprise, elle s’internalise progressivement et s’intéresse directement aux enjeux d’emploi, de qualification et de formation professionnelle : prise en compte des parties prenantes et de l’intérêt général ; inclusion des publics les plus vulnérables ; maîtrise des externalités ; renforcement des acteurs ; pilotage par des indicateurs incorporés dans la notation sociale. Au cœur de cette évolution, se trouve l’émergence de la notion d’employabilité, que l’auteur propose d’élargir à « l’employabilité socialement responsable » (ESR).
Bernard CHARLOT : La formation n’est plus ce qu’elle était… Le chômage non plus
(article paru dans EP n° 57, 1981).
Claude DUBAR, Philippe MÉHAUT : Pratiques de formation continue et politique d’emploi : nouveaux enjeux
(article paru dans EP n° 57, 1981)
Vincent MERLE : Faut-il former les chômeurs ?
(article paru dans EP n° 98, 1989)
Dominique THIERRY : La gestion de l’emploi et la gestion de la formation
(article paru dans EP n° 105, 1990)
Gérard MALGLAIVE : La formation contre l’emploi ou l’emploi contre la formation ?
(article paru dans EP n° 129, 1996)
Jérémy LESELLIER, Guillaume ESCALIÉ, Pascal LEGRAIN : Le développement professionnel des formateurs à la Fédération française de football
Cette étude de cas interroge les circonstances potentiellement génératrices d’un développement professionnel des formateurs dans le contexte de la formation en alternance d’entraîneurs de football. Les données recueillies pointent notamment le potentiel développemental pour le formateur de son autoconfrontation à l’entretien de formation mené suite à la séance d’entraînement observée. Ce potentiel semble pouvoir être « augmenté » en confrontant le formateur aux propos tenus par l’entraîneur en formation lors de sa propre autoconfrontation. Des pistes sont finalement proposées pour accompagner les formateurs dans une trajectoire de développement professionnel.
Former des professionnels citoyens
grâce à l’apprentissage.
13,00 € – 15,00 €
2024-4
Les formations en santé.
21,50 € – 23,00 €
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €