2011-3
Formation et professionnalisation
10,00 €
Richard WITTORSKI
Les rapports entre professionnalisation et formation
(Editorial)
Anne-Marie CHARRAUD
Le rôle de la certification dans les processus de professionnalisation
La certification relève du registre de ce que l’on appelle, en France, un diplôme, un titre, voire un certificat de qualification professionnelle. Elle se situe comme un signal ou un indicateur de lisibilité dans une relation entre la formation et l’emploi. Des évolutions récentes au niveau européen tendent à utiliser la certification comme support de visibilité des processus de professionnalisation, qu’ils soient induits par les systèmes d’éducation et de formation ou issus d’une expérience individuelle.
Marie-Christine COMBES
La professionnalisation des études universitaires
La professionnalisation des études universitaires et la préoccupation de l’insertion professionnelle découlent mécaniquement de la massification de l’enseignement supérieur. Les débouchés doivent obligatoirement se diversifier et les universités se sont adaptées à cette nouvelle donne en créant de nombreuses formations professionnelles. Adossées à la recherche, celles-ci sont une source d’innovation pour les entreprises qui savent les repérer. Sans y voir une menace pour les formations générales et la mission traditionnelle de l’université, on peut y voir au contraire un enrichissement, à condition d’identifier et de mettre en valeur les compétences construites par toutes les formations universitaires, y compris les plus académiques.
Marie-Christine PRESSE
De la validation des acquis à la professionnalisation des formateurs
Les obstacles rencontrés par les candidats dans le processus de validation d’acquis de l’expérience sont semblables à ceux que peuvent rencontrer tous professionnels impliqués dans la formalisation de ses pratiques. L’identification de ces obstacles a permis de mettre en place un dispositif d’analyse des pratiques qui articule le discours oral, l’étayage du groupe, le travail sur les concepts appris au quotidien et les concepts appris formellement. Ce travail a conduit à l’élaboration d’hypothèses permettant d’améliorer les pratiques professionnelles, de prendre une distance critique, de construire un corpus de savoirs communs, et ainsi de se professionnaliser. Cette recherche a permis d’élaborer un outil opérationnel actuellement utilisé dans le cadre de la VAE.
Sylvie DEBRIS, Richard WITTORSKI
La professionnalisation par la formalisation de savoirs. Le cas des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse
Cet article souhaite montrer comment – avec quelle(s) méthodologie(s) – on peut approcher, à des fins de compréhension mais aussi de structuration, une pratique professionnelle jusqu’alors « invisible » : la pratique éducative en milieu ouvert auprès de mineur sous protection judiciaire. La recherche a permis de mettre au jour les « savoirs cachés dans l’agir professionnel » (Schön) des éducateurs via une combinaison entre entretiens individuels (de type « explicitation ») et séquences d’analyse de pratiques, produisant des effets conjoints de professionnalisation des individus et de leur activité professionnelle.
Eliane LEPLAY
La professionnalisation : entre compétences et savoirs professionnels. Un exemple en « travail social »
En formation professionnelle, le paradigme longtemps dominant de la « science appliquée » est remis en cause ; un autre modèle tend à s’imposer par la mise en situation des stagiaires dans des activités professionnelles réelles, accompagnée d’activités réflexives supervisées par des praticiens expérimentés. D’où probablement les questions d’Yves Schwartz : « Comment fait-on parler l’expérience ? Comment la mettre en mots ? Quelle est l’articulation pensable entre le pôle du savoir formel et celui de l’expérience ? » La formalisation de « savoirs professionnels » est une manière de répondre à cette question cruciale de la professionnalisation, car ils peuvent être considérés comme des conceptualisations organisatrices de l’activité qui articulent des références à l’expérience, à des valeurs et à des savoirs appris.
Frederik MISPELBLOM BEYER
Le management : figures et contre-figures de la professionnalisation de l’encadrement
Le management a pour ambition de professionnaliser les activités de direction et d’encadrement pour en faire des métiers comme les autres. L’auteur veut ici en analyser non seulement les réussites mais aussi les échecs : quelque chose dans le « noyau dur » des activités concernées ne se laisse pas saisir par les méthodes et les techniques du management moderne, et difficilement par la formation. Ce « quelque chose », ce sont les rapports entre autorité, connaissance et pouvoir, et les savoirs situés à partir desquels les encadrants forgent leurs « théorisations profanes », pour lesquelles on a tenté d’inventer des dispositifs de « saisi » originaux.
Guy LE BOTERF
Apprendre à agir et à interagir en professionnel compétent et responsable
Éducation permanente a sollicité Guy Le Boterf pour un entretien au cours duquel il relate son expérience et exprime son point de vue sur la question de la professionnalisation. Il aborde cette question non seulement en ce qui concerne les organisations (entreprises, hôpitaux, collectivités territoriales…) et les organismes de formation professionnelle, mais également les cursus de formation de l’enseignement supérieur. Il jalonne cet entretien par la mention de ses publications relatives au thème du présent dossier.
Jean-François GIRET
Les contextes organisationnels d’insertion des jeunes
Cette recherche se propose d’examiner les liens entre les formes d’organisation du travail dans lesquelles se trouvent les jeunes et leur stabilisation professionnelle. A partir de l’enquête Génération 98 du Céreq, portant sur une cohorte de jeunes sortants du système éducatif en 1998 et enquêtés fin 2005, l’auteur a construit une typologie de cinq contextes organisationnels de travail utilisant des informations sur le contrôle de l’activité, sur l’autonomie des salariés ou sur le contenu cognitif du travail. Les résultats montrent que la formation initiale des jeunes, leur trajectoire professionnelle et leur accès à la formation continue sont fortement liés aux formes d’organisation du travail dans lesquelles ils s’insèrent.
Valérie HUARD
L’approche par compétences (APC) est devenue la norme en matière d’éducation et de formation. Son application soulève de nombreux problèmes. L’un d’entre eux étant le foisonnement de la définition de compétence et le manque d’ancrage théorique qui entretient le flou dans l’application du modèle par les praticiens. L’Université a un rôle à jouer dans la construction d’une théorie des compétences et dans la définition d’une pédagogie d’accompagnement à la professionnalisation des formés. L’auteure montre qu’il est possible à un institut universitaire de dépasser ces problèmes à partir de formations destinées aux enseignants. L’ancrage théorique et l’andragogie mise en œuvre à l’IUFM d’Aquitaine dans le cadre d’une formation continue sert d’exemple. L’article pose également la question de l’évolution de cette application dans un dispositif qui change : le passage d’une formation professionnalisante à une formation master.
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €