2007-3
L’alternance, pour des apprentissages situés (1)
10,00 €
Michel DEVELAY
Le statut des savoirs dans les pédagogies de l’alternance
Après avoir questionné le statut des savoirs dans les pédagogies de l’alternance, et notamment la relation qu’entretiennent les savoirs théoriques et les savoirs pratiques (symbiotique, synergique, récursivité), cet article met en évidence le lien entre savoir, action et émotion, ainsi que les questions que pose ce lien lorsqu’il s’agit de penser en termes de développement des compétences.
André GEAY
L’alternance comme processus de professionnalisation : implications didactiques
Un des effets majeurs de l’alternance concerne ce qu’on appelle aujourd’hui la professionnalisation des acteurs et des formations. Pourquoi l’alternance peut-elle être cette voie privilégiée de professionnalisation ? A quelles conditions ? C’est ce que propose d’explorer cet article en s’appuyant sur l’histoire et l’analyse des fondements anthropologiques de la formation des compétences professionnelles, afin d’en tirer les conséquences didactiques pour un système de formation en alternance : penser l’expérience autrement et considérer la réflexivité comme la clé de toute professionnalisation.
Corinne HAHN
Construire le lien entre pratiques professionnelles et savoirs théoriques dans l’enseignement supérieur
Dans l’enseignement supérieur en alternance, la question du lien entre pratiques professionnelles et savoirs théoriques, et par conséquent, de la place des disciplines dans les dispositifs de formations, est particulièrement vive. La mise en place de dispositifs de problématisation construits autour du vécu des alternants et associant les professeurs, spécialistes des disciplines, peut permettre d’intégrer cette dimension didactique. L’article présente un dispositif expérimenté avec des étudiants de master ; il décrit les résultats de la recherche menée autour de ce dispositif.
Paul OLRY, Bruno CUVILLIER
Apprendre en situation. Le cas des dispositifs apprentis-maîtres d’apprentissages
Les dispositifs d’alternance permettant aux apprentis de mobiliser les savoirs en situations de travail sont-ils pertinents ? L’article évoque la part d’apprentissage et de développement que génère le métissage des savoirs scolaires et des savoirs professionnels. L’agencement des savoirs est ce qui fait ressource dans les situations de travail. Plus que des savoirs, il relève d’abord de l’organisation de l’action au sens strict. Cet agencement ensuite relève de l’identité professionnelle et d’un rapport de place dans l’organisation sociale du travail. La nature des apprentissages réalisés conduit à interroger les conditions de cette transmission et notamment les capacités réflexives des individus apprenants, tant du point de vue du parcours à réaliser que des gestes professionnels à acquérir. Les données sont issues d’une étude réalisée pour le compte de la direction des enseignements scolaires du ministère de l’Education nationale.
Philippe ASTIER
Alternance construite, prescrite, vécue
Face au succès des modèles de l’alternance en formation professionnelle, on envisage l’effet des usages que les apprenants peuvent en avoir, notamment en fonction de leurs caractéristiques personnelles, leurs trajectoires et leurs projets. Cela conduit à envisager la perspective d’une ingénierie de formation distribuée dans le temps et entre acteurs et à envisager quelques éléments d’une théorie des pratiques de formation.
Souâd ZAOUANI–DENOUX
Formation et construction de soi : de l’alternance à l’« altérance »
Parmi les opérations mises en oeuvre par l’individu dans une formation en alternance, saisir certaines opportunités et en délaisser d’autres, relier différents types d’activités, les finaliser dans un projet constituent autant d’indicateurs de son engagement dans un processus de construction de soi. On en trouve la trace dans la signification que se donnent les alternants en contexte et qu’ils donnent au contexte. L’analyse herméneutique du contenu de 60 entretiens semi-directifs avec des formés a permis d’extraire quatre modèles d’autoconstruction. Ils s’insèrent dans une véritable dynamique de transformation de l’alternance à l’« altérance ».
Bénédicte MOUREY
Le contrat d’objectifs au service de l’expérience de formation
L’auteur présente une démarche pédagogique cherchant à organiser la mise en cohérence des différentes périodes de formation ainsi que des interventions concertées de l’ensemble des acteurs de l’alternance. Cette démarche se traduit sous la forme d’un contrat d’objectifs qui a pour vocation : d’encadrer le déroulement de la formation ; de permettre aux étudiants d’être acteurs de leur formation, notamment en développant leurs capacités de pilotage de leur projet d’insertion professionnelle ; d’être au plus près des besoins du monde socio-économique. Est mise en évidence l’importance du tutorat, élément essentiel des dispositifs en alternance.
Lucie PETIT
Fonction structurante de la discontinuité dans l’alternance
L’alternance est présentée comme le modèle intégratif mettant en synergie deux espaces-temps. La discontinuité, prescription du dispositif, y a une fonction structurante. Parce qu’elle est itérative tout au long du cursus de formation, le sujet y construit par son activité la continuité nécessaire à la production des effets recherchés au niveau des dynamiques cognitive et identitaire. La discontinuité souligne l’effet intégrateur de l’activité, élément utile pour saisir le développement du sujet.
Michel LE NIR
La régulation et le pilotage d’unités de formation par alternance
Le déploiement progressif des formations par apprentissage passe par l’élaboration de dispositifs et d’outils de pilotage et de régulation des formations qui doivent permettre aux apprentis de devenir acteurs de leur formation. L’auteur identifie les principales étapes structurantes du processus de formation retenues dans son université, processus reposant sur deux éléments essentiels : l’expérimentation et l’éducation des choix.
Christophe VITON
Le jeu de rôle comme mode de cognition par l’expérimentation : l’exemple des métiers de la chimie
Pour répondre aux besoins en compétences de l’industrie chimique et parachimique, l’IUT A de Lyon a développé ces dernières années plusieurs licences professionnelles en alternance. Dans l’une d’elles, l’équipe enseignante expérimente l’apprentissage par le jeu de rôles pour permettre aux apprenants de prendre conscience des tenants et des aboutissants du métier auquel ils sont formés (donc de conscientiser et de mettre en œuvre les compétences à développer et à mobiliser) et des environnements de travail dans lesquels ils seront amenés à travailler. C’est également la possibilité de s’exercer et d’exercer le droit de se tromper, ce qui est difficile en entreprise dans les situations de production. Grâce aux simulations « grandeur nature », les mises en situations proposées permettent d’enclencher de véritables processus de professionnalisation. L’auteur décrit le dispositif pédagogique mis en place, ses contraintes et ses implications.
Jean-Pierre SCHMITT
Adolescence d’une discipline : l’organisation scientifique du travail au CNAM
Deuxième des trois articles relatant la genèse et l’histoire de l’OST au Conservatoire national des arts et métiers.
Former des professionnels citoyens
grâce à l’apprentissage.
13,00 € – 15,00 €
2024-4
Les formations en santé.
21,50 € – 23,00 €
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €