2011-1
Rencontres interculturelles et formation
10,00 €
Marie-José BARBOT, Fred DERVIN
L’interculturel en formation, un concept à renouveler
Editorial.
Martine ABDALLAH–PRETCEILLE
De l’interculturel à l’humanisme du divers
L’auteure revient sur son double parcours en histoire et en français langue étrangère pour expliquer la genèse de ses travaux sur l’interculturel. Elle souligne certains dangers qui guettent l’interculturel : le manque de liens entre théorie et pratique, les usages discutables du concept de culture (à travers notamment le culturalisme), et la polysémie du concept d’interculturel. Pour conclure, est discuté l’humanisme du divers qu’elle a proposé en substitut.
Bernard LAHIRE
Individus, (inter)cultures et politique
Si les sciences humaines avancent la notion d’interculturalité pour penser les interactions qui caractérisent les sociétés modernes, il n’est pas dit que ces études évitent le piège de l’ontologisme auquel elles étaient censées remédier. Bernard Lahire s’efforce en réaction de lever les ambiguïtés inhérentes au concept même de culture ; (inter)cultures et identités restant des notions politiques dépendant des groupes légitimés, il propose de rester vigilant sur les modèles de vivre-ensemble proposés à l’adhésion collective.
Yasmina PICQUART
L’altérité
Le traumatisme que représente l’Autre pour tout sujet est évoqué en référence à J.-A. Miller. Le rapport à l’étranger rejoue le rapport à l’altérité dans lequel l’imaginaire pourrait mener à la paranoïa si le symbolique n’intervient pas. Le rapport à l’altérité – fascination et menace – donne place à une transformation de soi lorsque l’Autre est reconnu
Michel AGIER
L’exil, l’asile, le refuge : les lieux de l’étranger
L’auteur propose une réflexion sur les nouvelles conditions de la désignation de l’étranger aujourd’hui, dans un monde de plus en plus mondialisé, mais aussi de plus en plus excluant et fragmentaire. Aller à la découverte des lieux de mise à l’écart de l’étranger conduit à s’interroger sur les espaces de l’exil dans un monde commun (camps, campements, squats, frontières), et sur l’ambivalence de l’asile, à la fois refuge et enfermement.
Nadège CHABLOZ
Désirs altruistes sous les tropiques
L’analyse de discours portant sur des formes de tourisme liées à la solidarité internationale des Français permet d’apporter un éclairage sur les stratégies et les enjeux de la rencontre avec l’altérité qui, pour les acteurs, doit être étrangère, mais souvent dans un étranger « victime ». L’auteure tente de comprendre pourquoi il apparaît plus gratifiant et plus légitime d’aider son prochain sous les tropiques plutôt qu’à proximité de chez soi, et d’identifier les représentations de soi et des populations locales qui sous-tendent cette démarche.
Jean-Pierre LIÉGEOIS
Vers l’interculturel : les enfants roms à l’école
L’avenir des communautés roms dépend pour une large part des modalités de scolarisation de leurs enfants. Le rapport entre éducation et identité est double : l’éducation, notamment scolaire, est un instrument essentiel dans la construction et le développement des identités culturelles, mais réciproquement, les éléments constitutifs de l’identité doivent être présents, en termes d’histoire, de langue, de culture, dans les contenus de l’éducation scolaire. Education, culture, histoire et langue ne peuvent être que conjuguées dans une démarche interculturelle qui se veut à la fois dynamique et respectueuse des identités.
Philippe PIERRE
Discriminations, gestion de la diversité et management interculturel
Il s’agit de distinguer les éléments d’un triptyque offrant un cadre à des actions de formation efficaces en entreprise. La gestion de la diversité, à elle seule, ne garantit pas qu’un système soit juste. Elle peut même conduire à légitimer qu’on répartisse les inégalités et au fait qu’un système social, qu’une entreprise, soient injustes pour longtemps sous couvert de bonnes intentions et d’effets d’affichages. L’auteur distingue également cinq étapes d’une pédagogie interculturelle orientée vers l’action.
Hervé BRETON, Noël DENOYEL
Moments d’interculturalité et processus de transformation
Par le repérage dans un trajet de vie d’expériences interculturelles vécues au Japon par l’un des auteurs, l’article pose la problématique des capacités de transformation d’expériences interculturelles dans les trajets de vie. Il propose une méthodologie pour l’identification et la description des moments d’interculturalité, présente une grille de différenciation des phases et processus de transformation. En synthèse, les apports font émerger une approche trajective des processus de transformation et reconnaissent dans les expériences interculturelles, une propicité à la transformation.
Claude DEBON
La formation interculturelle mise au travail de la reconnaissance
Le regard est posé sur les processus de reconnaissance à l’oeuvre dans les rencontres interculturelles et l’apport que pourrait représenter la formation à leur clarification. Il analyse les problèmes vécus dans les rencontres à la lumière de théories philosophiques, psychologiques et sociologiques, rendant compte des identités et de leur construction avec les conflits inhérents dont l’issue en termes de reconnaissance de soi et des autres n’est jamais assurée. C’est pourtant ce qui pousse aux rencontres et fait leurs enjeux. En désintriquant les aspects affectifs et cognitifs des échanges, la formation peut contribuer à de nouvelles ouvertures de relations d’actions et de projets.
Gaston PINEAU
Autoformation mondialoguante, voyage et passage à la retraite
Le défi de l’autoformation s’avive aux passages critiques de changement structurel du cours de la vie. L’auteur pose la problématique du passage à la retraite, entre autonomisation et aliénation. Il l’étudie à partir de son expérience personnelle tentant d’initier une autoformation dialoguant avec le monde, par un voyage de transhumance culturelle autour de la Méditerranée. Au final, il ressort deux acquis de cette voie personnelle de passage à la conduite automobile d’une nouvelle trajectivité pour re-traiter sa vie : l’éveil aux paysages et aux visages comme source de cocréation de sens, et le passage à un régime nocturne d’autoformation, intégrateur des diversités vécues.
Mariela DE FERRARI
Une pédagogie de l’égalité. Entre nuance et complexité
Dans un espace social de plus en plus mouvant et varié, le principe d’égalité de la société française constitue le fil rouge de la « pédagogie de l’égalité ». Apprendre à découvrir l’autre pour le comprendre dans sa réalité et sa diversité est un processus réciproque et actualisé par chaque rencontre qui requiert un état de veille et un travail sur soi et ses représentations. Les rapports d’égalité ne sont pas donnés d’emblée. La « pédagogie de l’égalité » se construit à partir de la confrontation de points de vue et la conceptualisation de l’expérience.
Véronique LAURENS
Accueil et autonomisation : enseigner le français à des demandeurs d’asile
Enseigner le français à des demandeurs d’asile implique de mettre en oeuvre une pédagogie favorisant l’autonomisation des personnes. Cette situation spécifique de formation rend aussi nécessaire de réfléchir à la posture d’accueil dans laquelle se trouve de fait le formateur. L’auteure esquisse ici les contours de cette posture et examine en quoi elle peut favoriser l’autonomisation par la rencontre de l’autre, dans le cadre d’une démarche actionnelle interculturelle.
Pascal GALVANI
Autoformation mondialoguante et exploration de l’écoformation
Une expérience d’autoformation mondialoguante basée sur l’exploration des pratiques d’écoformation en dialogue avec les cultures amérindiennes est présentée. L’autoformation mondialoguante désigne ici les processus de conscientisation émancipatrice produits par la mise en dialogue des visions du monde et des modes de subjectivation. Les enjeux écologiques et interculturels mondialisés transforment au quotidien nos rapports formateurs avec le monde et avec les autres. L’article propose de développer une ingénierie de formation réflexive et dialogique pour conscientiser et comprendre ces savoirs émergents.
Marie-José GREMMO
Une rencontre interculturelle spécifique : le conseil en autoformation institutionnelle
En autoformation institutionnelle, le rôle du conseiller est d’aider l’apprenant dans la transformation de ses représentations et de ses pratiques d’apprentissage, à travers une activité langagière singulière : l’entretien de conseil. L’article analyse l’entretien de conseil comme un temps de rencontre interculturelle entre apprenant et conseiller, en discute certains aspects (s’expliciter comme un sujet de culture, s’adapter au monde de l’autre, évoluer via la confrontation), et pointe certaines des conditions qui peuvent faciliter la rencontre.
Former des professionnels citoyens
grâce à l’apprentissage.
13,00 € – 15,00 €
2024-4
Les formations en santé.
21,50 € – 23,00 €
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €