2019-1
Quelle reconnaissance des compétences transversales ?
18,00 €
Sébastien BAUVET
Les enjeux sociaux de la reconnaissance des compétences transversales
L’importance des compétences transversales comme critère de recrutement et de progression dans les mondes académique et professionnel interroge les processus de formalisation et de réappropriation qui accompagnent leur reconnaissance. Cet article propose une réflexion autour de la construction d’outils normatifs, pédagogiques et évaluatifs, qui comporte des enjeux techniques (spécificité et hétérogénéité des compétences transversales) et sociaux (besoin de rendre accessibles la sémantique des compétences transversales et la démarche de réflexivité qu’elles nécessitent).
Caroline LETOR
Évaluer les compétences transversales dans l’enseignement supérieur
Dans un contexte de réforme de l’enseignement supérieur, la formation de compétences transversales acquiert un statut particulier : elles sont désormais placées au cœur des programmes d’enseignement. L’auteure questionne les implications et les conditions organisationnelles de la formation et de l’évaluation de ces compétences dans l’enseignement supérieur. Leur introduction remet en question les objets autour desquels s’organisent les curriculums, ouvrent l’enseignement à d’autres méthodologies d’enseignement apprentissages et tendent à modifier les modes de coordination du travail enseignant régulés traditionnellement par la formule : un professeur, une discipline, une période de cours.
Marlène MANACH, Catherine ARCHIERI, Jérôme GUÉRIN
Définir et repérer la dimension sociale de la compétence
La notion de compétences sociales est au cœur d’une problématique sociétale actuelle : favoriser l’insertion sociale et professionnelle de chacun tout au long de la vie. Cette contribution propose une revue de la littérature scientifique autour de quatre appellations en lien avec la dimension sociale de la compétence : compétences sociales, compétences transversales, compétences génériques et compétences émotionnelles. L’objectif est de montrer dans quelle mesure ces quatre appellations s’appliquent aussi bien au champ scolaire qu’au champ universitaire ou professionnel.
Jean FRAYSSINHES
Compétence, expérience, connaissances et savoirs transférables. Étude comparatiste à visée transdisciplinaire
L’auteur souhaite aller au-delà du sens commun et définir ces termes qui, s’ils appartiennent au quotidien et sont souvent employés à tort comme synonymes, offrent de nombreuses variabilités dans l’intelligibilité qu’ils peuvent proposer. Bien-sûr, définir un terme ne veut pas dire que sera réglé, une fois pour toutes, le sens accordé à ce terme. L’auteur explicite et compare les différences que ces expressions recouvrent ; il décide de leur hypothétique potentiel de transférabilité et situe leur niveau éventuel.
Marc GUYON
L’écoute, une compétence sociale
L’auteur regarde la compétence comme une modélisation de l’activité de travail qui la produit. L’analyse du travail permet de définir une compétence sociale comme le résultat d’une activité de travail. L’intervenant (le formateur) doit alors disposer d’une théorie de l’activité de travail pour accéder à l’intelligence de l’activité humaine, y compris la sienne – sur laquelle fonder une évaluation située des compétences sociales. L’article s’attache à une compétence sociale fondamentale pour le chercheur, l’intervenant, l’enseignant ou le formateur : l’écoute.
Sophie KENNEL
La place des compétences transversales dans la formation universitaire
L’article s’intéresse à la place des compétences transversales dans les formations universitaires, face en particulier aux enjeux de la réussite de masse aux diplômes et d’un développement professionnel durable des étudiants. Les contours des notions sont interrogés ainsi que les modèles existants ou en émergence. A partir d’une étude, l’auteure montre l’écart qui demeure entre les cadres du développement de ces compétences transversales à l’université et les modèles de mise en œuvre dans les formations.
Emeric VIDAL, Sabrina LABBÉ
Quelle université pour l’approche par compétences ?
L’approche par compétences s’est invitée à l’université par l’entremise de nouvelles lois et de nouveaux décrets qui suscitent parfois du rejet ou du moins des difficultés de mise en œuvre. A l’heure où les compétences transversales sont particulièrement plébiscitées, les auteurs invitent à une prudence positive à l’égard de telles injonctions : prudence pour les dimensions idéologiques sous-tendues par la notion et positive, parce que, finalement, l’université, de longue date, développe les différentes composantes des compétences, et bien au-delà.
Corinne BAUJARD
Transmission générationnelle des savoirs professionnels : compétences transversales et formation des étudiants en alternance
Cet article envisage les conditions dans lesquelles les compétences transversales se construisent par la formation d’un savoir en action, d’un savoir d’expérience ou d’un savoir professionnel. Au sein des parcours de professionnalisation, la transmission questionne la modularité des formations, la circulation des savoirs entre générations se manifestant selon diverses trajectoires d’apprentissage. En quoi les compétences transversales constituent-elles une posture formative de transmission des savoirs auprès de jeunes apprentis ? Une enquête a permis d’identifier plusieurs espaces au sein desquels les compétences transversales se combinent aux modalités expérientielles des savoirs professionnels, selon des pratiques de transmission à effets formatifs.
Nathalie BEAUPÈRE, Marianne BLANCHARD, Philippe LEMISTRE, Boris MÉNARD
Diplômés de master et d’écoles : quand les compétences s’emmêlent
Une enquête quantitative et qualitative auprès de diplômés à bac+5 et en emploi remet en cause l’hypothèse d’un déficit d’apport en compétences spécifiques en cours de formation initiale. En revanche, elle révèle la transversalité perçue par les jeunes en emploi de l’ensemble des compétences acquises, ainsi que leur rôle fondamental pour développer l’adaptabilité à l’emploi, bien plus que pour s’assurer une différenciation à l’embauche.
Sophie MORLAIX, Nesha NOHU
Compétences transversales et employabilité : de l’université au marché du travail
Cet article s’intéresse au développement de compétences transversales dans les cursus de formation universitaires de niveau master. Il vise à analyser l’adéquation entre les compétences non académiques développées en formation et celles utiles ou recherchées pour accéder au premier emploi. Les auteures s’attardent sur le lien que ces compétences entretiennent avec le marché du travail.
Christophe MOINEAU, Eric TORTOCHOT
Agir en couteau suisse : une compétence transversale du designer ?
L’étude d’une formation initiale en alternance au design de produit montre l’ambiguïté des textes prescripteurs qui s’appuient sur des « cœurs de métiers » tout en visant à décloisonner les champs du design. Parce que les frontières entre compétences transversales, transférables et spécifiques restent floues, les étudiants « bricolent » pour répondre aux demandes diverses de leurs entreprises d’alternance et pointent un besoin ultérieur de formation continue.
Mélanie SOUHAIT, Lucie HERNANDEZ, Sébastien CHEVALIER
Développer et mesurer les compétences sociales
L’article présente un laboratoire pédagogique développant des formations axées sur les compétences sociales : communication interpersonnelle, travail en équipe, gestion du stress, etc. Cette initiative est née d’un constat : les jeunes diplômés français ont de bonnes compétences académiques mais rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit de travailler en équipe ou de prendre la parole en réunion.
Samira BEZZARI, Elzbieta SANOJCA, Jérôme ENEAU
Repérer les compétences collaboratives et les compétences interculturelles en formation d’adultes
A l’heure où le besoin en compétences transversales est souvent affirmé en milieu professionnel et en formation des adultes, une confusion entoure encore les dispositifs de formation susceptibles de les développer. A partir de deux études récentes, l’une sur les compétences interculturelles, l’autre sur les compétences collaboratives, l’accent est mis sur la description de leur nature à dominante sociale, sous l’angle des microcompétences qui les composent.
Marie-Josée LORRAIN, Anne MARTIN, Cécile NICOLAS, Tassadit ZERDANI
Faut-il enseigner les compétences transversales en école de gestion ?
Les auteures reviennent sur les enjeux et les paradoxes d’une expérience d’enseignement des compétences transversales dans une école des sciences de la gestion au Québec. Elles abordent le travail institutionnel et les efforts collaboratifs d’enseignement des compétences transversales, dans un contexte où cet enseignement est mis à mal par des efforts court-termistes, puis elles montrent les manières par lesquelles les pratiques de gestion académiques ont eu raison de leurs efforts, mais non pas de leur conviction.
Bénédicte GENDRON
Les compétences transversales, nouvelles compétences académiques
Les débats autour du terme compétences illustrent la préoccupation manifeste de la remise en cause de modèles partant des seuls savoirs disciplinaires pour mettre en avant ceux des compétences. Evolution profonde, mode éphémère, basculement d’un modèle vers un autre ou glissement sémantique ? Ces questionnements renvoient à une déclinaison de vocabulaire dans et pour des sphères et des usages différents et aux différentes étapes d’essor de la notion. Les compétences dites transversales font leur apparition à l’université comme nouvelles compétences académiques. Elles trouvent leur place dans les cursus et dans l’articulation formation-employabilité-vivre ensemble.
Hervé BRETON, Camila ALOISIO ALVES
Savoirs expérientiels et approches compétences en santé
Le terrain à partir duquel s’acquièrent les savoirs expérientiels en santé comporte un relief expérientiel particulier : vécu du corps, épreuve du pâtir, dégradation de l’agentivité, extension du domaine des dépendances… Confronté à ces épreuves, le patient doit apprendre à vivre avec la maladie. Les savoirs acquis au cours de ces moments de vulnérabilité ne peuvent trouver leur voie d’expression et de formalisation que dans l’après-coup. Ces processus relatifs à l’expression du vécu et à la formalisation des savoirs expérientiels sont examinés dans le cadre d’une recherche-action auprès d’adultes qui font au quotidien l’expérience des effets d’une maladie chronique : la sclérose en plaques.
Martine POULIN
Quelle transférabilité pour les compétences syndicales ?
Quitter un mandat et reprendre sa carrière professionnelle est une étape qui ne va pas de soi chez les militants syndicaux. Submergés par des questionnements liés à leurs compétences, à leur identité et à leur posture, ils se retrouvent confrontés à leurs propres choix professionnels, le plus souvent dans une grande solitude. A partir d’un dispositif réflexif basé sur une double approche croisant analyse des activités et analyse biographique, l’article montre comment ces militants revisitent et qualifient leurs compétences, et envisagent leur transférabilité dans de nouvelles situations professionnelles.
Bernard LIÉTARD
Réforme de la formation : soyons vigilants !
1968-2018. En cinquante ans, l’auteur a vécu les quatorze réformes de la formation professionnelle continue comme composante d’une formation tout au long de la vie. Il formule ici un « bulletin de vigilance orange » quant à la récente « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Il appelle de ses vœux la rupture avec une conception de la formation inféodée à l’économique et à l’emploi, privilégiant une fonction de « remédiation sociale » (rubrique « Point de vue »).
Former des professionnels citoyens
grâce à l’apprentissage.
13,00 € – 15,00 €
2024-4
Les formations en santé.
21,50 € – 23,00 €
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €