2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
Après avoir rappelé la longue histoire, innovante mais mouvementée, qui caractérise le concept d’économie sociale (et solidaire) et les mouvements qui le composent, cet article aborde quelques questions et enjeux-clés auxquels fait face l’ESS autour de la place pour l’engagement et le bénévolat, de l’ambigüité des statuts qui ne sont pas vertus, du dilemme alternative vs composante du capitalisme ou des tensions entre spécificités et porosités. Ces questions entretiennent des liens soutenus avec les questions de formation et d’apprentissage, et constituent de ce fait une matrice de lecture de ce dossier d’Éducation permanente et des différentes contributions qu’il contient.
Cet article a pour objet de montrer comment un réseau interuniversitaire en économie sociale et solidaire est parvenu, en vingt-deux ans, à structurer une offre de formation variée et une recherche académique pluridisciplinaire en économie sociale et solidaire. L’originalité de ce réseau unique en Europe est sa capacité à faire émerger des innovations pédagogiques et scientifiques, et à développer des coopérations entre chercheurs… montrant ainsi qu’il est possible de « faire autrement » et de questionner le travail et l’organisation universitaires.
Il existe un mode de production de connaissances et de formation propre aux coopératives s’appuyant sur l’expérience, qui intéresse directement la formation dans l’économie sociale et solidaire. Henri Desroche a formalisé ce mode dans la décennie 1970 au sein de l’Université coopérative internationale, en définissant une nouvelle forme de recherche-action, et spécialement l’autobiographie raisonnée. Cette contribution présente la façon dont la transmission de cette conduite au CNAM a donné naissance à l’autobiographie coopérative, démarche de formation reprise dans un nombre croissant d’organisations de l’ESS. Elle décrit une institutionnalisation de la prise en compte de l’expérience dans les formations et les organisations de l’ESS.
Face à l’actualité des enjeux de la formation de bénévoles, dans un contexte plus technique et concurrentiel, il convient d’identifier dans l’économie sociale et solidaire les évolutions contemporaines du bénévolat au plan de la formation. Cet enjeu est encore peu étudié sous l’angle de la caractérisation de cette activité à travers un prisme managérial ou de gestion. Pourtant, cette grille de lecture permet de révéler des aspects inenvisagés du sujet et de proposer des méthodes et des outils permettant de répondre à ces enjeux dans les organisations qui les accueillent. Cet article contribue à la réflexion sur l’activité des bénévoles, leur environnement, et sur ce que les structures qui bénéficient de leurs services peuvent faire pour les accompagner vers un épanouissement plus net et un service rendu toujours plus pertinent.
Face à l’actualité des enjeux de la formation de bénévoles, dans un contexte plus technique et concurrentiel, il convient d’identifier dans l’économie sociale et solidaire les évolutions contemporaines du bénévolat au plan de la formation. Cet enjeu est encore peu étudié sous l’angle de la caractérisation de cette activité à travers un prisme managérial ou de gestion. Pourtant, cette grille de lecture permet de révéler des aspects inenvisagés du sujet et de proposer des méthodes et des outils permettant de répondre à ces enjeux dans les organisations qui les accueillent. Cet article contribue à la réflexion sur l’activité des bénévoles, leur environnement, et sur ce que les structures qui bénéficient de leurs services peuvent faire pour les accompagner vers un épanouissement plus net et un service rendu toujours plus pertinent.
Cet article fait le lien entre les spécificités d’emploi des structures de l’économie sociale et solidaire, et leur recours à la formation professionnelle continue, perçue comme un levier de développement, de professionnalisation et d’émancipation. Au gré de quarante ans d’évolutions réglementaires portant sur la formation professionnelle dont celles de ses organismes de gestion, aujourd’hui opérateurs de compétences, les stratégies mises en œuvre par l’un d’eux, Uniformation, s’appuient sur des logiques de mutualisation, de territorialisation et de coconstruction de politiques d’inclusion et d’emploi.
L’économie sociale et solidaire constitue le terreau de l’innovation sociale visant à répondre à des problématiques de société, aujourd’hui mal satisfaites par les politiques publiques et le marché. Les mutations des crises sociales et écologiques et les difficultés des pouvoirs publics nationaux et locaux à y faire face ont conféré un rôle grandissant aux acteurs de l’ESS. De nouveaux concepts et méthodologies, orientés autour des capacités de transformation sociale et assis sur des dispositifs originaux de coopération comme le Labcom Destins, ont émergé afin d’outiller ces acteurs pour qu’ils investissent de nouveaux champs d’action et contribuent au développement de ce secteur économique.
Généralement considéré comme un outil de normalisation et de gouvernementalité par l’action publique, le dispositif local d’accompagnement, dans son usage, est aussi un levier de travail sur le projet associatif et élargit les compétences des associations. C’est ce que les auteurs mettent en avant à partir d’une enquête menée dans le Sud de la France. Leurs résultats font du DLA l’occasion de travail du projet et de son sens. S’il peut conduire à l’adoption d’un modèle plus entrepreneurial qu’il ne l’était à l’origine, il amène surtout à préciser les choix faits par l’association quant à son projet et sa mise en œuvre opérationnelle, et renforce les compétences associatives.
Le mécénat de compétences se caractérise par la mise à disposition d’un salarié sur son temps de travail au profit d’une structure d’intérêt général. Une enquête menée en 2019 a analysé les motivations et les conditions de l’entrée des salariés en MDC à partir des parcours professionnels et d’engagement de 52 professionnels qui se sont engagés au travers de ce dispositif dans des associations. Cet article propose d’analyser l’échange et le renforcement ou la production de compétences réalisée. Ce mécénat est-il effectivement centré sur le transfert de compétences d’une entreprise vers une association ? Qu’y apprend-t-on réellement et qu’y enseigne-t-on ?
Fortement marquée par une culture de métier et d’éducation populaire, l’économie sociale et solidaire a développé ses propres démarches d’évaluation interne, depuis les années 1960, à la fois comme outils de gestion et de prospective, et comme démarche pédagogique de mobilisation des membres. Assez précocement par rapport à la RSE, ses instances ont associé les différentes organisations à une réflexion plus large sur l’élaboration de processus d’évaluation de leur impact sociétal, afin de spécifier le rôle de l’ESS dans les modes de certification institutionnalisés et de mieux mettre en évidence son utilité sociale et sa contribution aux dynamiques formatives.
Depuis des décennies, les politiques d’emploi et d’insertion destinées aux publics en difficulté sur le marché du travail se heurtent au contenu sélectif des formations « qualifiantes » postscolaires de premier niveau (préparatoires aux différentes certifications professionnelles équivalentes au CAP). Plutôt que de refonder leur conception afin d’en faire un socle formatif d’accès au premier niveau de qualification pour les moins qualifiés, la politique publique a, au contraire, développé une logique d’acquisition de « prérequis ». L’idée qu’une formation qualifiante de base n’a pas vocation à traiter de ces objectifs s’est imposée malgré des interrogations régulières sur la pertinence et l’efficacité de cette construction qui interpelle à la fois l’ingénierie pédagogique et les producteurs publics de diplômes et de titres professionnels. Cette contribution rappelle les étapes successives de cette dissociation entre préqualification et formation qualifiante à la faveur des dispositifs d’insertion et de formation des publics prioritaires de l’action publique. (varia, rubrique « Questions »).
Les difficultés d’apprentissage offrent une variabilité disparate. Parmi celles rencontrées par les apprenants, il y a les biais cognitifs que l’on ne prend pas suffisamment en compte. Très nombreux, ces biais sont le résultat de perturbations du système de traitement de l’information, indispensable au bon fonctionnement du cerveau mais prenant souvent la forme de raccourcis inappropriés. Dans certains cas, ces raccourcis peuvent se transformer en pièges spontanés de la pensée, avec pour conséquence d’occasionner des erreurs importantes dans le raisonnement ou l’interprétation d’événements, d’où l’intérêt d’être sensibilisé à leur existence. Après les avoir définis et réalisés une revue de littérature, l’auteur analyse leurs conséquences sur l’apprentissage. (varia, rubrique « Regard »).
Former des professionnels citoyens
grâce à l’apprentissage.
13,00 € – 15,00 €
2024-4
Les formations en santé.
21,50 € – 23,00 €
2022-4
Formation, coopération, émancipation. Expériences en économie sociale et solidaire
21,50 € – 23,00 €
2021-3
Didactique professionnelle et didactiques des disciplines. Filiations et ruptures
21,50 € – 23,00 €
2019 HS AFPA
Partir des compétences transversales pour lire autrement le travail
12,00 €
2018 HS AFPA
Le conseil en évolution professionnelle : rupture ou continuité ?
12,00 €
2015 HS AFPA
Quelles pratiques pédagogiques dans l’accompagnement des publics peu qualifiés ?
12,00 €